Les sœurs Fox, qui habitaient dans la cité d’Hydesville dans l’Etat de New-York, étaient les filles du docteur méthodiste Fox. Elles attirent un nombre de plus en plus important de personnes en affirmant qu’un certain nombre de phénomènes paranormaux se déclenchaient à leur domicile, dès le coucher du soleil.
Elles affirmaient pouvoir entrer en contact avec les esprits qui faisaient bouger des tables, des meubles et des tableaux qui se penchaient.
Elles mirent au point un système de code qui permettent de communiquer avec les personnes décédées, à base de coups et en utilisant des lettres de l’alphabet. Ces dernières formaient des messages qui répondaient aux questions posées. Bien qu’élevées dans une famille religieuse, les deux petites filles affirmèrent que l’on pouvait communiquer avec les morts. Ce qui ne manqua pas d’attirer un large public.

Maison des Soeurs FoxLe clou du spectacle eu lieu un 31 mars 1848, où les deux sœurs Fox affirmèrent entrer en contact avec une personnes décédée, un colporteur, dont le cadavre était enterré dans leur demeure. Les faits furent en effet vérifiés quelques minutes plus tard, avec la découverte dans la cave d’ossements humains. De quoi accréditer leur thèse et leurs pouvoirs.
Il n’en fallu pas plus pour que la mode du spiritisme naisse. Elle conquit de nombreuses personnalités, à commencer par Victor Hugo. Le célèbre écrivain communiquait avec sa fille décédée. Dès 1853, à Jersey, Victor Hugo s’est initié au spiritisme. Il croit aux esprits.  La perte accidentelle de sa fille Léopoldine, dix ans plus tôt, renforce cette croyance.

Attirées par le profit, les sœurs Fox et d’autres médiums profitèrent de cet engouement et engrangèrent une considérable fortune. Pourtant Margaret Fox dut admettre en 1888 qu’elle ne possédait aucun pouvoir réel et qu’elle avait avec sa sœur été dépassée par les évènements. Lors d’une séance publique, elles révélèrent leurs secrets, ce qui précipita leur perte. Pour autant, l’attrait du grand public pour le spiritisme ne se démentit pas.