L’art du Cold Reading une arme très puissante, mais qui demande des années de pratique.
Mais le Cold-Reading est aussi l’art d’utiliser ses sens, avant de vous expliquez tous cela, regardez cette petite vidéo sur le Cold-Reading tiré de la série Arnaqueurs V.I.P diffusée sur la BBC.

httpss://www.youtube.com/watch?v=tXVy6lV_vag&feature=player_detailpage

Comme vous pouvez le voir l’acteur utilise sa vue, ou plutôt son sens de l’observation. Car pour un bon Cold-Reading, il faut avant toute chose observer correctement absolument tous sur votre sujet. L’acteur utilise également son odorat. Deux choses qu’il faut savoir utiliser pour réussir son Cold-Reading. Ses deux sens sont mêlés à un sens de déduction extrêmement développé.

La lecture se passera donc en deux phases:
– Une phase d’observation
– Une phase de déduction

Le cold reading est une technique utilisée par les tarologues (ceux qui lisent dans les tarots), les voyants, médiums, chiromanciens, iridologues, astrologues (bref, toute la panoplie des charlatans) et même les vendeurs, pour recueillir la moindre information sur un sujet-client. Le procédé commence par une observation attentive, associées à une bonne connaissance des statistiques et de la nature humaine de la population. En partant de ces points de départ, des formulations assez générales sont faites, formulations qui sont probablement vraies pour presque tout le monde.
Le retour (feedback) visuel ou verbal du sujet étudié est alors utilisé pour poursuivre vers des affirmations de plus en plus précises tout en laissant de côté les voies sans issues, et ceci sans arrêt, en aiguisant les conjectures initiales vers des conclusions de plus en plus exactes. Dans les mains d’un expert, la technique du cold reading peut être terriblement efficace et réussir sans problèmes … presque surnaturelle.

Les cold readers commencent par recueillir le maximum de renseignements sur l’individu qu’il leur est possible : les vêtements, la façon de discuter, l’âge apparent, le physique, le statut socio-économique et les manières. Même les yeux et les mains peuvent devenir des indices. Pendant cette première évaluation, le voyant compétent fera rapidement la part des classifications possibles dans lesquelles le sujet pourra entrer. De ces déductions préliminaires, une seule prédiction exacte peut être faite, mais il n’est pas encore temps pour plus de précision. Ces suppositions initiales sont alors testées dans des déclarations générales touchant légèrement des problèmes probables, attendant à chaque fois les réactions du sujet en retour. C’est ensuite l’étape cruciale. Les réactions des clients guident alors le pseudo devin dans ses déclarations et affirmations, en lui permettant d’aller du tout général au plus spécifique, le feedback du sujet le dirige vers des affirmations de plus en plus précises sur ce qui inquiète le client, lui permettant d’abandonner les impasses ou les mauvaises hypothèses. Comme de plus en plus d’affirmations justes et précises sont réalisées, le client devient de plus en plus convaincu que le cold reader devine effectivement la vérité par quelques moyens extra-sensoriels.

Ces diseurs de bonne aventure savent parfaitement qu’un certain aspect de la psychologie humaine les aidera dans leur effort, et c’est là l’utilisation du cold reading.  Un phénomène, appelé la « validation subjective » ou la mémoire sélective, joue un rôle très important. Il est responsable du fait que l’on se souvient des évènements significatifs et qu’on a tendance à oublier ceux qui sont insignifiants ou défavorables. Chaque assertion du voyant qui se révèlera exacte sera facilement retenue et le grand nombre de celles qui sont tombées à côté sera oublié. L’effet Forer s’associe à la mémoire sélective mais est encore plus conforme au scénario du cold reading. Il établit qu’en général, lorsqu’on est décrit par quelqu’un qui ne nous connaît pas, comme un voyant ou un astrologue, on ferme les yeux sur les affirmations inexactes et les déclarations en général sont considérées comme justes et précises. Ces phénomènes psychologiques bien connus tendent à fausser la mémoire des évènements passés et les empêchent d’être replacés dans leur contexte réel.