Quand Einstein a rencontré Chaplin en 1931, Einstein lui a dit :
– « Ce que j’admire le plus dans votre art, c’est son universalité. Vous ne dites pas un mot, et pourtant le monde vous comprend. »
– « C’est vrai. » répondit Chaplin,
– « Mais votre renommée est encore plus grande. Le monde vous admire, alors que personne ne vous comprend. »
Ainsi, du point de vue chronologique, la perception constitue le fondement de la connaissance, dans la mesure où toute connaissance du monde se fonde sur la perception de celui-ci.
Ainsi, comme le montre Platon, la connaissance et la perception sont de nature très différente, voire opposée. Cette opposition se traduit chez Platon par une méfiance vis-à-vis de la réalité sensible laquelle doit être dépassée si nous prétendons atteindre la vérité. Ainsi, connaître n’est pas saisir les choses dans leur multiplicité, mais bien les réduire à l’immuabilité et à l’unité de l’Idée.
(…) On ne regarde d’ordinaire aucune des sensations, écrit Aristote, comme constituant la science (sophia). Sans doute elles sont le fondement de la connaissance du particulier, mais elles ne disent le pourquoi de rien : par exemple, pourquoi le feu est chaud. La philosophie doit remplir ce rôle : (…) La science nommée philosophie (sophia) est généralement conçue comme ayant pour objet les premières causes et les principes des êtres. (Métaphysique)
La perception des situations n’est pas universelle. Sachez vous mettre à la place de votre interlocuteur pour mieux le comprendre. Il n’est pas vous, et vous n’êtes pas lui.