Être rationnel, ce n’est pas se couper de ses émotions. Le cerveau qui pense, qui calcule, qui décide n’est pas autre chose que celui qui rit, qui pleure, qui aime, qui éprouve du plaisir et du déplaisir. Le cœur a ses raisons que la raison… est loin d’ignorer.
Contre le vieux dualisme cartésien et contre tous ceux qui voudraient réduire le fonctionnement de l’esprit humain à de froids calculs dignes d’un superordinateur, c’est en tout cas ce que révèlent les acquis récents de la neurologie : l’absence d’émotions et de sentiments empêche d’être vraiment rationnel.
Descartes va opérer une révolution philosophique en partant du bon sens/raison :
– La raison, faculté de distinguer le vrai du faux, est échue en partage à tous (ce qu’on appelle l’universalisme cartésien)
– C’est de ce « bon sens », la chose du monde la mieux partagée (parfois appelée lumière naturelle par Descartes), dont il faut faire un usage judicieux, en mettant au point une méthode, soit un chemin, une route permettant d’atteindre la vérité.
« Mieux qu’un Roman » dit le Figaro Magazine.
Je ne sais pas… l’ouvrage est relativement dense et expose des fondamentaux en neuroscience mais j’ai compris d’où venait, dans certains cas… l’orgueil de la raison.
Descartes est passé par là avec son fameux « Cogito Ergo Sum » – je pense donc je suis. Il introduit une séparation et une hiérarchie entre les fonctions de l’esprit « la chose pensante » et le corps pensant.
D’où le culte de la brillante abstraction.
Or, d’après Damasio, « le corps fournit au cerveau davantage que ses moyens d’existence et que la modulation de ses activités. Il fournit un contenu faisant intégralement partie du fonctionnement mental normal.»
Peut-être une des raisons pourquoi la brillante abstraction est parfois hors sol, hors corps, sans bon sens…
La phrase clé : « l’esprit n’est pas que le cerveau, le cerveau coopère avec le corps, avec tout l’organisme qui n’est pas neuronal. »
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